Omar Sharif, une légende arabe du cinéma, est mort

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Omar Sharif est décidé vendredi 10 juillet au Caire à l’âge de 83 ans.
Omar Sharif s’est éteint ce vendredi 10 juillet à l’âge de 83 ans des suites d’une crise cardiaque dans un hôpital du Caire.Le célèbre acteur égyptien, qui était atteint de la maladie d’Alzheimer, a connu une renommé internationale dès 1962, l’année de la sortie du célèbre film de David Lean, Lawrence d’Arabie. Pour le rôle du prince du désert Ali Ibn Kharis qu’il joue aux côtés de Peter O’Toole, il obtiendra alors deux Golden Globe, ceux du meilleur acteur dans un second rôle et de la meilleure révélation masculine, en 1963.Avec le réalisateur David Lean, il connaîtra un autre grand succès avec Le Docteur Jivago. Il interprète le rôle principal du médecin enrôlé de force dans l’armée lors de la révolution d’Octobre conduite par Lénine en 1917. Une interprétation qui lui permet d’obtenir le Golden Globe Award du meilleur acteur en 1965,

En 2004, il obtient le César du meilleur acteur pour son rôle d’épicier philosophe dans Monsieur Ibrahim et les Fleurs du Corande François Dupeyron.

La maladie d’Alzheimer a contraint l’acteur à s’éloigner des plateaux. Sa dernière apparition sur grand écran remonte à 2013 dans le film Rock the Casbah.

Omar Sharif, né en 1932 à Alexandrie d’une famille d’origine libanaise, a été élevé dans le rite maronite – chrétien – avant de se convertir à l’islam pour pouvoir épouser Faten Hamama, de confession musulmane. L’actrice égyptienne, célèbre dans le monde arabe, est elle-même décédée en janvier 2015.

Les deux acteurs se sont rencontrés lors du tournage du film Ciel d’enfer du réalisateur égyptien Youssef Chahine, celui qui a fait débuter Omar Sharif en 1954. C’est de là que l’acteur, né Michel Chalhoub, prend le nom d’Omar Sharif. De leur union naîtra un fils mais ils divorcent en 1974 du fait de la carrière internationale prenante d’Omar Sharif. Ce champion reconnu de bridge aurait confié des années plus tard être agnostique. Omar Sharif a joué dans pas moins de 70 films durant sa longue carrière.

Rédigé par La Rédaction | Vendredi 10 Juillet 2015
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Le pape François dresse un catalogue sévère des maladies qui menacent la Curie

PapeFrancois

Cité du Vatican – Le pape François a dressé lundi un catalogue de quinze maladies qui menacent le haut clergé, et plus particulièrement la Curie, dans une discours d’une sévérité sans précédent condamnant la mondanité, l’hyperactivité, les rivalités, les bavardages, les calomnies, et la zizanie.

Ce discours annuel de voeux aux membres de la Curie (le gouvernement de l’Eglise), dans lequel il les a conviés à un vrai examen de conscience, avait lieu dans le cadre très solennel de la Salle Clémentine au Vatican, devant les cardinaux réunis dans un grand silence.

Ensuite, dans l’immense Salle Paul VI, Jorge Bergoglio a innové en saluant, dans une ambiance au contraire très festive, les employés du Vatican et leurs familles. Il a rendu hommage aux invisibles qui permettent au Vatican de fonctionner jour après jour.

Mais auparavant, après avoir brièvement remercié cardinaux et évêques pour les services rendus dans l’année écoulée, le pape argentin a estimé que, comme tout corps humain, le Curie souffrait d’infidélités à l’Evangile et était menacée de maladies, qu’il fallait apprendre à guérir.

Il a alors exposé un catalogue de ces maladies, pour que la Curie devienne chaque jour plus harmonieuse et unie.

Il en a cité quinze, employant des formules-choc comme l’Alzheimer spirituel, la fossilisation mentale et spirituelle, le coeur de pierre, le terrorisme des bavardages, la schizophrénie existentielle , le narcissisme faux, la planification d’expert-comptable, les rivalités pour la gloire, les faces funèbres, l’orchestre qui émet des fausses notes…

La guérison est la fruit de la prise de conscience de la maladie, a conclu le pape, en appelant les évêques et cardinaux à laisser l’Esprit saint inspirer leurs actions, à ne pas vouloir le domestiquer, et à ne pas compter seulement sur leurs dons intellectuels ou organisationnels.

Il y a toujours la tentation de se sentir immortel, a-t-il observé, conseillant aux prélats d’aller dans les cimetières où sont tant de personnes qui se considéraient indispensables. Il leur a aussi conseillé, lui qui ne prend jamais de vacances, d’éviter la maladie de la suractivité de ceux qui s’enfouissent sous les dossiers.

Certains autres dépendent totalement de leurs passions, caprices et manies, ils se construisent des murs autour d’eux, devenant de plus en plus esclaves d’idoles, a-t-il critiqué.

Les prêtres sont comme des avions. Ils font la une quand ils tombent, a-t-il noté, sans jamais mentionner aucun fautif en particulier.

Fustigeant particulièrement la calomnie, qui peut équivaloir à un homicide de sang froid, il a évoqué notamment le cas passé au Vatican d’un prêtre qui appelait les journalistes pour raconter et inventer des choses privées sur ses confrères. Pour lui, ce qui comptait c’était d’être sur la première pages des journaux, et de se sentir puissant, le pauvre!

Après ce discours reçu comme une douche froide, François a salué un à un les cardinaux, dans une ambiance lourde, malgré les amabilités de façade.

François, qui a expliqué à plusieurs reprises qu’il se sentait quelquefois anticlérical, a engagé depuis son élection en mars 2013 une profonde réforme de la Curie, qui se heurte à de nombreuses oppositions internes et suscite de nombreuses inquiétudes. Cette réforme en cours ne devrait pas se conclure avant 2016.

La fin du pontificat de Benoît XVI avait révélé l’étendue des intrigues, du carriérisme, et des manoeuvres dans le dos du pape.

(©AFP / 22 décembre 2014 12h50)

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