La finance islamique est un système mondial qui veut concilier économie de marché et concepts du coran. Investir, faire du profit, mais pas n’importe comment et pas à n’importe quel prix. « La finance islamique, nous explique Michel De Wolf (doyen de la Louvain School of Management), ne favorise par exemple pas les produits toxiques, l’ultra complexité dans les produits financiers dont on sait qu’ils ont fait quelques dégâts dans les banques traditionnelles en Occident ces dix dernières années. »
La finance islamique refuse par exemple la spéculation et l’intérêt, elle n’investit pas non plus dans les assurances, car se prémunir d’un risque, c’est aller contre la volonté de dieu.
Ce système brasse chaque année des centaines de milliards de dollars. Il y a donc clairement des occasions à saisir. « N’oubliez pas qu’un certain nombre de pays producteurs de pétrole sont des pays islamiques, qu’ils ont dégagé énormément de capitaux avec les revenus du pétrole… Et le résultat, c’est que ces revenus doivent être investis conformément à ses propres règles. Donc : que l’on soit, ici en Belgique, musulman ou non, tout le monde a intérêt à connaître les principes de la finance islamique. C’est une question de connaissance de l’autre et des opportunités que cet autre peut nous offrir. »
« Loin de nous de venir prôner les principes de la finance islamique comme étant, en eux-mêmes, des principes universels. » Il s’agit plutôt, poursuit Michel De Wolf, dans des contextes culturels différents, d’avoir des institutions adaptées et « de s’enrichir les uns les autres en partageant nos expériences et en réfléchissant parfois d’une manière plus éthique. Ce qui est indispensable dans des milieux où l’on brasse des capitaux de plus en plus importants. Découvrir et peut-être interpeller notre finance classique à la lumière de certains éléments intéressants de la finance islamique« , tel est l’objectif poursuivi par l’UCL avec cette formation.
Avec son certificat, l’UCL vise clairement les professionnels de la finance, les banquiers, avocats ou experts en fiscalité. Ouvrir les yeux, comprendre, échanger… Les premiers cours seront donnés au printemps.
Hugues Van Peel
Publié le jeudi 19 février 2015 à 14h47
Pour en savoir plus : http://www.rtbf.be