L’instance de dialogue avec l’islam tient sa réunion inaugurale lundi 15 juin au ministère de l’Intérieur. Loin de remplacer le Conseil français du culte musulman (CFCM) dont les membres statutaires sont intégrés de fait, cette structure, annoncée en février après les attentats de Paris, comptera en son sein quelque 150 personnes. Les participants à la réunion, ouverte par le Premier ministre Manuel Valls puis clôturée par son ministre de l’Intérieur chargé des Cultes Bernard Cazeneuve, ont tous reçu de la Place Beauvau une lettre signée du ministre que Saphirnews dévoile pour la première fois dans son intégralité. Seuls les sous-titres sont de notre fait.
L’instance ne fera pas disparaître le CFCM
Quatre thèmes phares définis
– La sécurité des lieux de culte et l’image de l’islam. Cet atelier permettra notamment d’échanger sur les moyens d’améliorer la prévention et la prévention des actes antimusulmans et, en particulier, dans le contexte de l’augmentation du nombre de faits antimusulmans depuis le début de l’année, sur les mesures prises et celles qui sont envisageables pour assurer la sécurité des lieux de culte. La question de la mise en valeur de la culture musulmane, notamment dans les médias, pourra également être abordée.
– La construction et la gestion des lieux de culte. Les consultations organisées dans les départements confirment qu’il s’agit d’un sujet de préoccupation important pour les Français de confession musulmane. La question du cadre juridique dans lequel s’inscrivent le financement des lieux de culte, le fonctionnement des associations gestionnaires et les relations qu’entretiennent celles-ci avec les pouvoirs publics pourrait ainsi être approfondie.
– La formation et le statut des aumôniers et des cadres religieux. Cet atelier permettra en particulier de s’interroger sur les compétences que doivent présenter les aumôniers dans les matières générales et profanes, et sur l’offre de formation qui doit, en conséquence, être proposée dans ces matières. Le statut des ministres du culte au regard du droit social pourra également être abordé.
– Les pratiques rituelles. Il s’agit d’identifier les difficultés que peuvent rencontrer les musulmans, et les solutions concrètes qui peuvent être apportées, pour leur assurer des possibilités effectives de pratiquer au quotidien leur religion dans le cadre des lois françaises, qu’il s’agisse des fêtes religieuses, du pèlerinage ou des pratiques funéraires.
Je vous remercie par avance de la contribution personnelle que vous voudrez bien apporter à cette première réunion. (…). »
Rédigé par La Rédaction | Dimanche 14 Juin 2015
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