Dans le monde de l’entreprise, l’instauration de la Charte de la diversité n’a pas permis de lutter contre les discriminations ethniques, selon une étude du Conseil économique, social et environnemental (Cese) publiée mardi 23 septembre.Intitulée « L’apport économique des politiques de diversité à la performance de l’entreprise : le cas des jeunes diplômés d’origine étrangère », cette étude dresse le bilan de la Charte de la diversité, dix ans après son lancement. Face aux discriminations « liées aux origines et particulièrement les discriminations rencontrées par les jeunes diplômés issus de l’immigration dans le cadre de la recherche de leur premier emploi », le but de cette charte instaurée en 2004 était « d’introduire des profils issus de la diversité à des postes à responsabilité », rappelle Sonia Hamoudi, rapporteure de l’étude dans une vidéo publiée sur le site du Cese.Mais bien que cette charte ait été signée par plus de 3 000 entreprises ou établissements publics à ce jour, les discriminations liées à l’origine persistent toujours. « Force est de constater que l’objectif de la Charte (qui représente, pour 7 entreprises sur 10, leur seul engagement contre les discriminations), à savoir l’accès de l’entreprise aux jeunes diplômés d’origine étrangère à des postes de responsabilité, n’a pas été atteint », peut-on lire dans le rapport du Cese.